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la pensee sentimentale
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28 novembre 2007

Lechef et le sous chef tombent à l'eau,qu'est ce qui reste ?

Ce matin, à l'aube. J'ai rendez-vous avec LUI. Un petit mail laconique estampillé urgent a précédé ce tête à tête.

Je souhaite vous voir mercredi à 8h45 pour faire le point,  cela vous convient-il ?

Mauvais, ça, mauvais. On était censés avoir cadré les choses lors de notre dernier entretien. Y a du Antoine là dessous. C'est vrai que ma petite plaisanterie en réunion sur le harcèlement moral pour cause de bureau lui est revenu. L'avait qu'à être à l'heure, l'aurait entendue lui-même ! (Mais j'y pense Tony, je croyais que tu te refusais d'entendre des propos rapportés, dont chacun sait qu'ils n' ont jamais la même saveur dès lors qu'ils ne sortent pas de la bouche de leur narrateur originel, bref passons).

Marty apparemment s'est aussi senti concerné. Normal, il est sous chef maintenant et tout ce qui touche son chef l'atteint personnellement. C'est donc sur ces mots qu'il s'est annoncé dans mon bureau. (A propos, frapper, tu connais ?).

Je viens te harceler verbalement.

Vous noterez l'ambiance bon enfant et les qualités indéniables de management du nouveau sous chef qui a compris que pour ranimer des braises, voir un feu, il suffisait de souffler dessus. Débutant va !

Regarde Antoine et prends en de la graine. Rebellion, négation du statut de chef, rupture de l'omerta au sein du service et pour finir provocation en réunion hebdomaire. C'en est trop. Tony ne se fend plus d'un mot à mon égard, ni même d'un regard. J'adore tout particulièrement cette façon qu'il a de me répondre, comme à une touriste chinoise égarée dans l'immeuble, lorsque je m'adresse à lui, souriante et avenante, comme si rien n'avait changé. Car rien n'a changé n'est ce pas, nous sommes toujours amis ? Et bien, non. Et je viens de comprendre qu'Antoine est de la race de ceux qui n'ont que des amis OU des ennemis, dans son service en tout cas. Ce doit être cela qu'on appelle une équipe. Je m'égare.

Antoine a décidé de prendre le taureau (moi en l'occurence, ascendant lion) par les cornes. L'a dû bossé le bougre. Bah, courage ma fille, si t'as réussi à sauver tes travées (3) tu devrais bien arriver à sauver ton indépendance.

8h50 donc . J'y suis. Un petit café bien serré à la main (très volontiers, merci beaucoup), j'attaque bille en tête en l'Informant que j'ai cherché à le voir par trois fois je ne sais plus quel jour mais en vain pour quelques petits réglages. Intéressé le surchef m'écoute, content qu'il est de constater que moi aussi je veux faire le point. Bon. Au final, on arrive à ça.

Vous avez un passé dans cette maison, vous avez dirigé un service  et vous avez votre fierté (Ca c'est du Marty tout craché et du coup j'en profite pour déballer un peu. L'est peut-être passé avant moi mais c'est moi qui parlerait la dernière, na, na, ère). J'ai relu les notes que j'ai prises lors de nos différentes entrevues. Vous aimez la culture, écrire. Je vous propose d'être un peu Madame culture, en écrivant des papiers et les documents que nous éditerons dans ce domaine, le tout rattaché à moi directement en transversalité avec les services de la maison.

Vendu. L'essentiel pour moi, c'est d'être moi. Et pour être moi, il ne me faut ni sous chef, ni chef, ni surchef. Juste un chef (car quoi qu'on en pense on dépend toujours de quelqu'un, fusse d'un éditeur, d'un client, d'un président...) que je respecte. Et croyez moi celui là, je n'en ferai pas un ami.

Joli votre sac, complimente le désormais seul et unique chef.

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